Le livre s'ouvre sur cette confidence : "Chère Adèle, il n'y a plus de mots pour décrire ce que je vis." S'ensuit une série d'illustrations saisissantes, réalisées au pastel dans des tons sépia, dénonçant l'atrocité de la guerre, sa solitude, les peurs et angoisses qu'elle génère, ses dommages, et ses morts. A la fin de l'ouvrage, une enveloppe est collée sur la page de garde. Elle contient une longue lettre d'Adèle, en réponse aux quelques mots de Gustave. La lettre de la femme du poilu, profondément intime, traduit ses craintes et son espoir de revoir celui qu'elle aime. D'un côté, au front, des visions d'horreur et la douleur muette des combattants dans un fracas d'obus. De l'autre, à l'arrière, pour les familles et les civils, des interrogations, des mots et des manques, dans le silence des maisons vidées de leurs hommes. C'est tout cela que dit ce livre poignant, véritable hommage à nos grand-parents et arrières grand-parents, victimes et héros de la "Grande Guerre".