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Du côté de chez Swann et Le Temps retrouvé, début et fin d'A la recherche du temps perdu, sont deux arches, à la construction parallèle, sur lesquelles s'appuie le grand oeuvre de Proust. Ces deux textes définissent ce qu'est La Recherche, l'histoire d'une vocation, le salut par l'écriture. Dans le premier, c'est l'enfance restituée : Combray, les rêves, le territoire que le narrateur partage avec sa mère et sa grand-mère, les lieux de la fascination (le théâtre, les voyages, les visages de jeunes filles, l'or des noms...). Dans le dernier, le temps a passé : il a rendu les êtres méconnaissables, détruisant tout à l'exception de l'art, union de la sensation et du souvenir. Le narrateur va enfin se mettre à écrire.

Le groupe culte de Nottingham fête ses 20 ans de carrière avec un album rétrospectif : 10 titres issus du catalogue et des albums solo de Stuart Staples, le tout réenregistrés dans les studios mythiques d'Abbey Road. Réarrangées, magnifiées à l'image de Say goodbye to the city ou Sleeply song, Tindersticks font évoluer leurs chansons, leur histoire. Ceci n'est pas un best of mais bien une variation.

Son premier album, Emballage d'origine, avait été une des révélations de l'année 2010 et, depuis, elle s'est abonnée à la scène. Chanteuse, slameuse, rappeuse, comédienne, elle réunissait autour d'elle une des plus belles conspirations d'artistes de ces dernières années. L'album a été produit par l'accordéoniste Lionel Suarez, rencontré dans les parages de Zebda. Mouss a donné des conseils de direction artistique, Magyd Cherfi et Erwan Séguillon de Java ont écrit pour elle ou avec elle, Mell a co-composé deux chansons, Vincent Ségal n'était jamais bien loin, le beatboxer Kosh est toujours fidèle... Il en résulte un album qui a même surpris Karimouche, un disque varié et audacieux, comme un autoportrait diffracté et chatoyant, aussi éclaté qu'éclatant.

Quand le texte de Lewis Caroll devient une fiction radiophonique de Radio France, cela donne un casting impressionnant : 8 comédiens, 70 musiciens, 2 bruiteuses et 6 solistes ! Un conte musical à l'énergie communicative, qui oscille entre théâtre et comédie musicale, sur des compositions et chansons originales, interprétées par des comédiens et des musiciens de talent.

Des chansons destinées à un public familial : des comptines, des voyages, des personnages et des petits riens vous emmènent au son de la guitare, la contrebasse, de l'accordéon, des percussions et plus encore !

Ce deuxième album de Magic Malik chez Bee Jazz a été enregistré au même endroit que Short cuts, au Studio 440 à Montreuil, permettant aux musiciens de jouer tous ensemble dans la même pièce et d'enregistrer dans les conditions du live. Proche de la musique alternative par ses envolées flûtistes, et du jazz par sa formation, Malik a créé son propre langage sous la forme de ses XP (expérimentations), qui lui semblent se rapprocher de l'idée du langage musical propre aux jazzmen d'antan. Un langage musical permettant une continuité des chansons, et une certaine forme d'héritage ainsi que le respect de la tradition. Avec Alternate steps il referme le dossier du jazz et cherche désormais ailleurs, quelque chose de plus empirique et de moins formel.

Produit par James Ford et Ross Orton aux studios Sage & Sound Recording de Los Angeles et au Rancho De La Luna à Joshua Tree, le cinquième album du quatuor de Sheffield s'annonce d'ores et déjà comme l'un des albums les plus attendus de l'année 2013 toutes catégories confondues. Alex Turner et les siens signent un disque rock novateur, rencontre entre les guitares de Black Sabbath et le R&B sombre d'Aaliyah, le tout servi par un songwriting de haute volée, marque de fabrique indéfectible des Arctic Monkeys.